samedi 11 mars 2017

Quand tu travailles dans l'ombre

Il m'est arrivé de travailler en post-production sur certains projets audiovisuels.
C'est là que j'ai découvert le paradoxe du montage vidéo: c'est quand il ne se voit pas au premier coup d'oeil qu'il est vraiment bon.

En effet, quand un montage est bien fait, il transporte tellement le spectateur que ce dernier ne vois pas les milliers de cuts qui le composent. Un bon montage crée un effet d'hypnose sur celui qui le regarde. Le corps est dans un état second comme en sommeil mais conscient de l'histoire qui se déroule.

Dans un bon montage, les faux raccords ne se voient pas.
A ce propos, je vous conseille l'émission Faux Raccord d'Allociné pour bien saisir les prouesses de montage de certains films. (http://www.allocine.fr/video/programme-12284/)

A contrario, un montage pourri se remarque au premier coup d'oeil et il est souvent décrit de cette maniére: "J'ai trouvé le film lent, un peu ennyeux,", ou tout simplement "j'aime pas l'image".

Quand je regarde un mauvais montage, ça me l'effet d'une mauvaise nuit. Comme si je me réveillais à chaque cut mal placé.

En vérité, en montage c'est comme pour les bonnes blagues, tout est une question de rithme. Un plan qui commence trop tôt donne cette effet là:
"C'est l'histoire d'un africain dont la femme donne naissance à un petit enfant blanc comme à l'école qui boit du lait."
Ca va tellement vite qu'on passe à côté de l'effet attendu. Au lieu d'être drôle, c'est confus et incompréhensible.

Un plan qui commence trop tard est bien plus compréhensible mais est tellement chiant:
"Alors, c'est l'histoire heu... d'un africain... je crois.. qui... heu non dont la femme... heu donne naissance... à un petit..."

Une fois le bon rithme trouvé, l'histoire semble fluide, comme une bonne lecture.

Pour finir, je vous offre une petite blague de mauvais goût que j'ai inventée:
"Quel est le point commun entre une oeuvre cinématographique et une femme ? Plus elle te prend la tête et plus tu passes de temps à la monter."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire